Notre positionnement
Notre positionnement
PRÉAMBULE
Par delà les crises économiques, sociales, politiques et environnementales, la crise actuelle est une crise du cosmopolitisme (du grec cosmos, monde, et politês, citoyen), dans laquelle on n’arrive plus à se penser comme humains habitant la même planète.
Largement relayée dans les médias de grande diffusion, les expressions « crise migratoire » ou « crise des réfugiés » enferment ce phénomène dans le régime de l’angoisse et confondent des groupes de personnes fort disparates : étudiants étrangers, sans papiers, expatriés, demandeurs d’asile, réfugiés…
Plus encore, ce concept de « crises » conjugué à une politique Française « d’immigration choisie » ont nourrit un clivage entre « bons » et « mauvais » migrants, les uns étant supposément réparateurs des torts de « l’immigration subie ». Une représentation largement partagée par l’opinion publique et politique en France et en Europe qui attribue une légitimité à migrer aux personnes victimes de régimes politiques, nourrissant ainsi des antagonismes entre individus et suscitant un climat de suspicions quand à la sincérité des candidats à l’asile 1 .
Ces « crises » stigmatisent d’autant plus les étrangers, contribuant à la construction d’une ligne imaginaire entre Nous et Eux : « un autre », tendant de cette manière à déshumaniser et marginaliser les personnes concernées.
PRÉAMBULE
Par delà les crises économiques, sociales, politiques et environnementales, la crise actuelle est une crise du cosmopolitisme (du grec cosmos, monde, et politês, citoyen), dans laquelle on n’arrive plus à se penser comme humains habitant la même planète.
Largement relayée dans les médias de grande diffusion, les expressions « crise migratoire » ou « crise des réfugiés » enferment ce phénomène dans le régime de l’angoisse et confondent des groupes de personnes fort disparates : étudiants étrangers, sans papiers, expatriés, demandeurs d’asile, réfugiés…
Plus encore, ce concept de « crises » conjugué à une politique Française « d’immigration choisie » ont nourrit un clivage entre « bons » et « mauvais » migrants, les uns étant supposément réparateurs des torts de « l’immigration subie ». Une représentation largement partagée par l’opinion publique et politique en France et en Europe qui attribue une légitimité à migrer aux personnes victimes de régimes politiques, nourrissant ainsi des antagonismes entre individus et suscitant un climat de suspicions quand à la sincérité des candidats à l’asile 1 .
Ces « crises » stigmatisent d’autant plus les étrangers, contribuant à la construction d’une ligne imaginaire entre Nous et Eux : « un autre », tendant de cette manière à déshumaniser et marginaliser les personnes concernées.
Symbole de cette crise « d’humanité » : la gestion de « la crise migratoire » par les grandes puissances mondiales.
Par ailleurs, la substitution des terminologies historiquement employées pour désigner le processus migratoire – « immigré.e » ou « émigré.e » – au profit de celui de « migrant », s’il a le mérite de ne pas hiérarchiser les exilés afin de ne pas « enfermer les gens des cases » gomme l’essence même de la migration. Le terme « migrant » masque le mouvement de départ ou d’installation induit par la migration et cantonne ce statut à une situation permanente et sans issue.
Ce terme « migrants » entérine également une opposition politique à l’oeuvre depuis longtemps mais qui s’est exportée dans les médias depuis 2015 entre « migrants économiques » et « réfugiés politiques » disqualifiant ainsi les personnes ne relevant à priori pas de l’asile et suscitant une compétition entre catégories performatives : les « migrants économiques » étant perçus comme indésirables et destinés à être renvoyés dans leur pays d’origine.
Ainsi, et tandis que notre programme pédagogique « Un univers citoyen » s’emploiera à susciter un sentiment d’appartenance à une humanité commune, il s’agit dès maintenant de s’affranchir du clivage entre « français » et « migrants » pour considérer une citoyenneté mondiale composée de femmes, d’hommes et d’enfants sédentaires ou en situation de mobilité choisie ou forcée.
CONTEXTE DANS LEQUEL S’INSCRIT CE PROGRAMME
Loin d’être une crise ou un phénomène de masse, la mondialisation des migrations ne concerne que 3,5 % de la population mondiale dont 85% est en situation régulière.
En moyenne, parmi les migrants internationaux :
1/3 d’entre eux se déplace du sud vers le sud,
1/3 du nord vers le nord,
et 1/3 du sud vers le nord
Une répartition sur la planète inégale en fonction des régions migratoires mais néanmoins bien loin des idées reçues.
Plus encore, la croissance annuelle du nombre de migrant.e.s internationaux (1,6%) est proche de celui de la population globale (1,1%) mais accuse une forte baisse en comparaison du XIX ème siècle : à son maxima 10% de la population mondiale avait migré du fait de la colonisation et de l’immigration européenne.
Aujourd’hui, 2/3 des migrations internationales concerne des flux de travailleu.r.se.s migrant.e.s tandis qu’une minorité grandissante concerne les réfugié.e.s et les demandeu.r.se.s d’asile ; des hommes et des femmes venus chercher – sous l’égide de la Convention de Genève – la protection que leur pays d’origine ne peut plus assurer.
D’après le HCR, près de 20 personnes sont déracinées chaque minute dans le monde à cause des conflits ou des persécutions imposant des migrations internes (au sein de leur propre pays) et internationales (à l’étranger).
Des migrations forcées inéluctables (0,3% de la population mondiale) qui se traduisent en conséquence des législations sur les frontières par le découpage du monde en régions migratoires : il est plus facile d’aller chez ses voisins plutôt qu’ailleurs. Ainsi 80% des personnes réfugiées sont accueillies par des pays à revenus faibles ou intermédiaires .
CONTEXTE DANS LEQUEL S’INSCRIT CE PROGRAMME
Loin d’être une crise ou un phénomène de masse, la mondialisation des migrations ne concerne que 3,5 % de la population mondiale dont 85% est en situation régulière.
En moyenne, parmi les migrants internationaux :
1/3 d’entre eux se déplace du sud vers le sud,
1/3 du nord vers le nord,
et 1/3 du sud vers le nord
Une répartition sur la planète inégale en fonction des régions migratoires mais néanmoins bien loin des idées reçues.
Plus encore, la croissance annuelle du nombre de migrant.e.s internationaux (1,6%) est proche de celui de la population globale (1,1%) mais accuse une forte baisse en comparaison du XIX ème siècle : à son maxima 10% de la population mondiale avait migré du fait de la colonisation et de l’immigration européenne.
Aujourd’hui, 2/3 des migrations internationales concerne des flux de travailleu.r.se.s migrant.e.s tandis qu’une minorité grandissante concerne les réfugié.e.s et les demandeu.r.se.s d’asile ; des hommes et des femmes venus chercher – sous l’égide de la Convention de Genève – la protection que leur pays d’origine ne peut plus assurer.
D’après le HCR, près de 20 personnes sont déracinées chaque minute dans le monde à cause des conflits ou des persécutions imposant des migrations internes (au sein de leur propre pays) et internationales (à l’étranger).
Des migrations forcées inéluctables (0,3% de la population mondiale) qui se traduisent en conséquence des législations sur les frontières par le découpage du monde en régions migratoires : il est plus facile d’aller chez ses voisins plutôt qu’ailleurs. Ainsi 80% des personnes réfugiées sont accueillies par des pays à revenus faibles ou intermédiaires .
En parallèle : depuis l’émergence du droit à la mobilité, les Etats les plus puissants du monde ( USA, Australie, pays Européens…) traitent de plus en plus les migrations en terme sécuritaire, restreignant ainsi les droits humains fondamentaux. La gestion des migrations et la sécurisation des frontières sont les principales réponses politiques apportées aux enjeux posés par les migrations, au motif qu’elles répondraient aux voeux d’une « opinion publique » pourtant loin d’être homogène. Dès lors, la construction d’opinions publiques hostiles aux migrations et la montée des populismes se conjuguent et se renforcent mutuellement conduisant à un repli identitaire croissant – 57% des Français considérant qu’il y a trop d’immigrés dans leurs pays.
En France et en Europe, la couverture des médias de grandes diffusions et des élites politiques fabrique des représentations caricaturales sur la figure de l’immigré.
Celui-ci est perçu au regard de la menace qu’il pourrait représenter pour la société d’accueil, sans considération de son individualité et de sa complexité 6 , cristallisant ainsi un amalgame fort entre religion, migration et identité nationale.
Plus encore, cette lecture écarte du même coup toute la diversité des migrations choisies (étudiants étrangers, expatriés…), masque les mobilités européennes et occulte les contributions positives (socio-économiques et culturelles) des migrations. Elle intercepte ce qui unit notre humanité commune, exacerbant ainsi les différences entre « Eux » et « Nous ». Ce sentiment d’afflux massif, partagé par de nombreux français, se double d’un imaginaire déconnecté des réalités ; le « migrant » est perçu comme étant miséreux et sans ressource suscitant des analyses souvent émotives ou instrumentalisées.
Par ailleurs, ce miroir des migrations élude la mobilité de plus de 2 millions de Français vers l’étranger et l’internationalisation de notre économie via le développement de nos entreprises. En parallèle, les diasporas créent des communautés transnationales qui contribuent au développement des pays d’accueil et d’origine ; du fait de leurs transferts financiers, elles sont le premier acteur mondial de la solidarité et cimentent ainsi le couple migration et développement.
Dès lors l’immigration est perçue comme un problème auquel on doit répondre par devoir de solidarité, ou pas. En écho les experts sont formels : plus qu’une crise migratoire, il semble que nous soyons davantage face à :
• une crise de confiance des Etats membres envers le système européen d’une part et entre les citoyens et leurs représentants d’autre part ;
• une crise de solidarité au sein de l’UE et entre l’UE et les pays du Sud (notamment les pays qui accueillent encore aujourd’hui une majorité de réfugiés syriens, irakiens ou afghans) ;
• une crise de mémoire par rapport à l’héritage de la Convention Genève ;
• une crise du projet européen sur le long terme ;
• un symptôme de la crise de la démocratie représentative « dans un contexte de globalisation effrénée et de recomposition géopolitique ».
Enfin, et tandis qu’avant de mener au départ, les facteurs économiques, politiques et environnementaux s’imbriquent, les perspectives juridiques tirées du droit international cloisonnent. Elles isolent ainsi une « nouvelle catégorie » : celle des migrations environnementales qui s’imposent pourtant désormais à la table des négociations sur le climat.
LES OBJECTIFS DU PROGRAMME
L’éducation populaire, conçue comme un acte pédagogique permettant de développer les capacités de chacun à vivre ensemble s’impose comme une évidence.
Selon une analyse réalisée pour le rapport mondial de suivi sur l’éducation, les activités bien conçues, inclusives et accessibles à tous permettent d’améliorer la résolution des conflits et la cohésion sociale, elles contribuent à faire connaître les cadres juridiques et les concepts relatifs aux droits humains et renforcent le sentiment de citoyenneté mondiale. D’autre part, accompagnant la remise de son rapport « Pour une politique ambitieuse d’intégration des étrangers arrivant en France » (Février 2018), Aurélien Tâché recommandait de « réinterroger l’altérité et nous donner les moyens de réellement faire société » et consacrait une partie de ses propositions à « développer les liens culturels et citoyens entre les nouveaux arrivants et la société française ».
LES OBJECTIFS DU PROGRAMME
L’éducation populaire, conçue comme un acte pédagogique permettant de développer les capacités de chacun à vivre ensemble s’impose comme une évidence.
Selon une analyse réalisée pour le rapport mondial de suivi sur l’éducation, les activités bien conçues, inclusives et accessibles à tous permettent d’améliorer la résolution des conflits et la cohésion sociale, elles contribuent à faire connaître les cadres juridiques et les concepts relatifs aux droits humains et renforcent le sentiment de citoyenneté mondiale. D’autre part, accompagnant la remise de son rapport « Pour une politique ambitieuse d’intégration des étrangers arrivant en France » (Février 2018), Aurélien Tâché recommandait de « réinterroger l’altérité et nous donner les moyens de réellement faire société » et consacrait une partie de ses propositions à « développer les liens culturels et citoyens entre les nouveaux arrivants et la société française ».
NOS OBJECTIFS SE DECLINENT DONC AINSI :
Susciter un impact sociétal fort : 300 000 personnes sensibilisées d’ici 2022.
Créer des espaces de rencontres entre humains de tous horizons pour déconstruire leurs préjugés mutuels.
Être un levier de solidarités citoyennes et ainsi contribuer à l’insertion des étrangers.
Expérimenter un cadre de coopération structuré entre des acteurs des migrations, les Humains et les projets.
NOS OUTILS FACE AUX PREJUGES
Parce que ce programme pédagogique se doit d’avoir un impact sociétal fort, il se déclinera par toute une palette d’outils pédagogiques tels que :
• la conduite de parcours éducatifs (composés de plusieurs ateliers) ;
• d’animation de stands thématiques ;
• du déploiement d’une exposition immersive, vivante et itinérante ;
• de spectacles ;
• de conférences…
Ces outils seront déployés en France, dans chacune des 5 régions métropolitaines sur lesquelles e-graine est implantée, et plus largement en Europe.
NOS OUTILS FACE AUX PREJUGES
Parce que ce programme pédagogique se doit d’avoir un impact sociétal fort, il se déclinera par toute une palette d’outils pédagogiques tels que :
• la conduite de parcours éducatifs (composés de plusieurs ateliers) ;
• d’animation de stands thématiques ;
• du déploiement d’une exposition immersive, vivante et itinérante ;
• de spectacles ;
• de conférences…
Ces outils seront déployés en France, dans chacune des 5 régions métropolitaines sur lesquelles e-graine est implantée, et plus largement en Europe.
FOCUS SUR : I-MIGRANT, UN PARCOURS PÉDAGOGIQUE POUR CLASHER VOS PRÉJUGÉS SUR LES MIGRATIONS :
Il propose à des jeunes, du collège à l’Université, de faire l’expérience d’un parcours pédagogique qui articule questionnements, témoignages d’acteurs locaux et rencontres entre ressortissants étrangers et français.
Une démarche ajustée aux réalités des participants. Ainsi I-migrant sera différent s’il se déploie en collège, en lycée ou à l’université : nos méthodes seront distinctes si tous les participants maîtrisent le français ou si certains sont en phase d’apprentissage.
I-migrant est un support pédagogique conçu pour révéler les facteurs communs (sensibles, réalistes et humains) aux citoyens de tous les horizons afin de susciter un sentiment d’appartenance à une humanité commune.