En septembre, e-graine a eu la chance de publier un article dans la revue Hommes & Migrations éditée par le Musée National de l’Histoire de l’Immigration (MNHI).

Une belle reconnaissance quand on sait que cette revue de sciences sociales est, depuis plus de cinquante ans, un outil de diffusion des connaissances et de réflexions sur les questions contemporaines liées aux migrations en France et dans le monde.

Ainsi, convaincu que par delà les crises sociales, politiques, économiques, environnementales, la crise que nous connaissons aujourd’hui est une crise d’humanité, le mouvement des associations e-graine a pris l’initiative d’élaborer le programme d’éducation aux migrations « Un univers citoyen » (UUC) qui, depuis 2018, s’emploie à déconstruire les préjugés les plus courants dont font l’objet les personnes en situation de migrations afin de faire renaître le sentiment d’appartenance à notre humanité commune.

L’article revient notamment sur la démarche de ce programme qui s’emploie à faire rayonner l’éducation aux migrations sur tous nos territoires d’intervention tout en ayant comme impératif de territorialiser nos projets éducatifs en coopération avec les acteurs qui agissent sur les territoires.

Un choix pédagogique qui a l’ambition de faciliter l’identification et l’expression d’un Commun. Il s’agit ainsi de nourrir l’esprit critique et de parler de ce qui fait écho à chacun lorsqu’une réalité devient SA réalité: celle d’une histoire, d’un territoire, d’un quotidien, d’une émotion … partagés.

Faire le choix de parler de ce Commun, c’est faire le pari d’un processus d’identification qui fait trace.

Nathalie Porte, responsable du programme UUC  et auteure de l’article y détaille le rôle de l’éducation populaire, conçue comme un acte pédagogique permettant de développer les capacités de chacun à vivre ensemble. L’article met également en lumière le festival Identités Croisées.

Programmé en septembre 2022 à Lyon et co-conçue par e-graine et l’Université Jean Moulin Lyon 3, ce festival, ouvert au grand public et gratuit, a été pensé comme une invitation à une immersion en métropole lyonnaise.

Pendant deux semaines et à l’appui d’une programmation ludique, interactive et artistique, plus de 3000 festivaliers ont été invités à reconsidérer leur rapport à l’Autre au regard de leur territoire permettant de solliciter le savoir expérientiel de chacun. De l’expatrié, au chibani ou au sans papier, il a été question, avec ce festival, de dépasser ces frontières clivantes, pour parler de cet Autre, en parlant de soi.

C’est tout l’enjeu de NOUS d’ailleurs, exposition expérientielle conçue par e-graine (avec le soutien de son comité scientifique) et remarquée par l’article du MNHI comme l’un des temps fort du festival Identités Croisées. En effet, par des ateliers participatifs et des témoignages, le but de cette exposition unique déjà déployée dans plusieurs territoires est de déconstruire la prétendue division entre un “Nous” et un “Eux”. L’objectif est atteint si l’on en croit les 349 visites comptabilisées pour l’exposition pendant le festival.

Alors qu’e-graine est convaincue que la coopération est un levier d’accélération des transitions qui s’imposent à nos sociétés, le festival Identités croisées fait la démonstration que, lorsque les ambitions sociétales d’acteurs diversifiés – ESR, recherche, associations, collectivités, fondations –, accordent leurs complémentarités sur une stratégie d’impacts partagés, nous sommes capables d’avancer vers une société plus résiliente et moins perméable à tous les obscurantismes.