Notre société française se caractérise – entre autres – par une grande diversité ethnique et culturelle suscitant des manières différentes de penser, de sentir et d’agir. Un constat très vivant pour les travailleurs sociaux, qui, outre la barrière de la langue, butent souvent sur des incompréhensions culturelles.
Ainsi il ne suffit pas de savoir parler “la langue du migrant” ou d’avoir voyagé dans des contrées exotiques pour prétendre à des aptitudes d’accompagnement en interculturalité.

De nombreuses questions s’imposent pour comprendre comment les valeurs traditionnelles (famille, communauté, honneur, etc.) influent sur les pratiques professionnelles ? Ou comment l’héritage des régimes politiques du passé (dictature, monarchies, etc.) influent sur les comportements actuels ? etc.

Ainsi, tandis que dans le contexte contemporain du travail social, il est essentiel de sécuriser la rencontre avec l’autre : e-graine propose la formation  « Appréhender l’interculturalité en milieu professionnel  » calibrée pour s’adresser à des travailleurs sociaux.

 

A la demande de l’URHAJ, l’Union Régionale des Habitats Jeunes d’Occitanie, cette formation a été récemment proposée à 11 travailleurs sociaux, animateurs socioculturels et éducatifs, conseillers et moniteurs-éducateurs travaillant aux côtés de jeunes âgés de 16 à 25 ans.

Au regard de la diversité des jeunesses accompagnées par l’URHAJ : mineurs non accompagnés (MNA) et jeunes en formation professionnelle ou premier emploi, il avait été identifié le besoin de faire évoluer la posture des travailleurs sociaux pour qu’ils soient en capacité de laisse de l’espace à l’interculturalité au sein du groupe de jeunes.

 

Conjuguant des apports théoriques, des cas pratiques et des expériences personnelles, cette formation a permis de renforcer les savoirs et savoirs-faires des professionnels confrontés aux problématiques interculturelles.

Conçue pour que les participants laissent émerger et leurs valeurs profondes (fondamentales), cette formation permet d’expérimenter l’interculturalité concrète et vraie à partir de la réalité des sentiments exprimés.

En effet, c’est précisément à ce niveau que se situe le conflit interculturel : lorsque des convictions personnelles se rencontrent.

 

“Ce que j’adore, c’est lorsqu’on voit les étincelles dans leurs yeux, ils font les liens en eux, sur qui ils sont, sur leurs pratiques, ça fait tilt.” – Coline Bernier, animatrice de la formation

 

Jugée nécessaire par l’ensemble des participants, cette formation aura fait évoluer le regard des participants sur leurs pratiques personnelles et professionnelles. 

Travailler l’interculturalité demande donc d’apprendre à se connaître, à savoir qui nous sommes, quelles lunettes nous portons et quel filtre donnent-elles à notre vision. Les compétences interculturelles sont aussi des compétences psycho-sociales, elles s’acquièrent, se travaillent. 

Se former à l’interculturalité c’est donc se former à rencontrer l’autre et à se rencontrer soi-même.